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OLIVIER ET BENJAMIN ARGELAS - FRANGINS PECHEURS

Ils sont attablés au bar de l'Escale, sur la jetée Bélisaire du Cap-Ferret. Chemise blanche, appareil photo Pentax autour du cou pour Olivier, l'aîné. Bob de matelot de la Navy importé des Etats-Unis via eBay pour le cadet, Benjamin. Ces beaux gosses sont des jeunes du pays. Deux frères passés par la case Bordeaux pour suivre des études de biologie et «un semestre d'économie». Ici, tout le monde les connaît. Ce sont les petits derniers des Argelas, famille d'ostréiculteurs dont le nom est aussi célèbre que celui des Lucine, pêcheurs aux doigts d'or. «La mère Argelas était une soeur Lucine», vous explique-t-on sur le marché du Ferret. Comme leurs cousins, nos deux compères ont choisi la pêche plutôt que l'ostréiculture. Leur spécialité: l'extra-bassin. Avec leur vedette côtière en alu, le Snap acheté sur emprunt 100 000 euros l'an dernier, ils sortent chaque jour dans le bouillonnant golfe de Gascogne. Franchissent les dangereuses passes qui font la réputation du Bassin. Déposent leurs filets, «la trémaille», au fond de l'océan, et ramènent à quai bars, turbots, daurades, seiches, rougets, maigres, raies et, surtout, des soles. A des prix au sommet pendant l'été. Hébergés par leur oncle dans une des cabanes du village de L'Herbe, ils renversent d'un coup de mèche l'image du pêcheur breton à la pomme ridée. Le rythme des marées, «le ronflement de la route nationale», les parties de pétanque près de la fontaine, font leur quotidien. La belle vie? Pas tant que ça. En guise de preuve. Benjamin présente ses paumes pelées.

Céline Cabourg
Le Nouvel Observateur
SEMAINE DU JEUDI 26 Juillet 2007

ALAIN ET MARTINE ARGELAS, UNE FAMILLE DE PÊCHEUR

Le choix de la vie La famille Argelas n’est pas nouvelle sur la Presqu’île, ils en sont à la quatrième et cinquième
génération. DES OSTRÉICULTEURS… Alain et Martine ont commencé par l’ostréiculture. Déjà, les crises se uccédaient
me dit Alain : 1968 mort des huîtres plates ; 1970 les Portugaises crèvent à leur tour ; 1971 la Gigas japonaise prend le relais… La profession est secouée, mais les ventes remontent jusqu’en 1977 où il y a surproduction. Il faut dire que les expéditeurs sont devenus ostréiculteurs et les petits se lancent à leur tour dans la commercialisation.
… QUI DEVIENNENT PÊCHEURS Alain prend progressivement le virage de la pêche. Premier bateau en 1978, puis achat d’un bateau neuf en 1980 : le Haüra (nom de l’espadon en tahitien et du petit enfant en basque !). C’était le
moment : l’Europe voulait renouveler la flotte et il y avait des subventions. Dur, dur d’être femme de marin dit
Martine : « Avant on était ensemble 24 heures/24. Je ne pouvais pas supporter qu’il ne soit plus là. Je trouvais
que j’avais déjà tout ce que je voulais. Je n’avais pas envie de plus, alors j’ai mal supporté la séparation. Au bout
de trois mois, j’ai quand même arrêté d’aller voir la mer tous les matins et de pleurer. J’ai même trouvé cette
manière de vivre positive. Quand on ne se voit que deux jours par semaines, on n’a pas envie de se chercher
des poux dans la tête. » FAIRE UN CHOIX DE VIE Pourtant, quand est venu le moment de prendre un bateau plus gros, Martine a dit non. « Ce n’est pas une vie ! Certains avec plus d’ambition sont allés plus loin, mais j’ai pensé qu’on en avait assez. Nos familles n’étaient pas riches au départ et je n’aurais jamais pensé avoir un jour une maison avec piscine. Je n’avais pas envie qu’il reparte. » Alain regrette un peu, surtout à cause des enfants. Mais
il reconnaît : « Certains travaillent autant que nous et ils n’ont rien ! » Bref, il pêche dans le Bassin avec ses
fils, dans un bateau plus petit. Alain et Martine Argelas, une famille de pêcheurs du Canon, me reçoivent. Une soupe de sole, une bonne entrée en matière ! Olivier et Benjamin, leurs enfants, sont présents, il manque Fabien. Les débats sont animés et il n’est pas toujours facile de suivre. Je note à la volée....

ICTUS-Juin 2005



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